Le mot harcèlement est connu, utilisé, presque banalisé parfois, mais la situation vécue est extrêmement difficile et peut avoir des conséquences dramatiques à la fois pour l’individu et l’organisation. Heureusement, la loi prévoit des mesures pour lutter contre le harcèlement.
Que faire si vous êtes face à cette situation ?
Si vous êtes le témoin de conduites violentes ou qui pourraient être qualifiées de harcèlement, il est important de les rapporter (à l’un des acteurs indiqués ci-dessous) afin d’aider la personne qui en est victime, mais aussi d’informer celle-ci des ressources à sa disposition.
Si vous pensez être victime de harcèlement (moral ou sexuel) ou de violence au travail, le premier réflexe est d’en parler le plus vite possible. Pour cela, plusieurs interlocuteurs au sein ou hors de l’organisation, sont envisageables selon votre choix et vos objectifs :
- La personne de confiance : elle peut vous écouter en toute confidentialité et vous informer sur les possibilités d’action. Elle est formée pour cela. Elle peut en outre conduire les interventions dites informelles (écoute/conseil, intervention auprès d’un tiers, conciliation, etc.).
- Votre ligne hiérarchique : tout membre de la ligne hiérarchique se doit d’être attentif aux signaux qui pourraient indiquer une problématique psychosociale et se rendre disponible pour écouter un travailleur qui estime subir un dommage psychique ou physique. Il ne revient pas nécessairement à la ligne hiérarchique de régler le problème, mais elle peut vous informer des solutions et ressources qui s’offrent à vous pour y faire face.
- Le Conseiller en Prévention Aspects Psychosociaux (CPAP) du service externe (SEPP) de votre organisation : le CPAP est tenu d’agir en toute neutralité et confidentialité et peut instruire des procédures informelles ou formelles à la demande.
- Le Médecin du Travail de votre organisation (interne ou externe) : lors d’un examen périodique ou autre.
De manière générale, il est important de ne pas rester isolé et de pouvoir partager avec une personne avec qui vous vous sentez en confiance, que ce soit un(e) collègue, l’employeur, le conseiller en prévention interne, le service des Ressources Humaines…
Il vous est également possible, par ailleurs, de recourir à des instances externes à l’organisation :
- Le Contrôle du bien-être au travail : celui-ci n’intervient à priori qu’en seconde ligne, après l’application de la procédure interne et l’assistance du CPAP (https://emploi.belgique.be/fr/propos-du-spf/structure-du-spf/inspection-du-travail-dg-controle-du-bien-etre-au-travail-7).
- La justice : toute travailleur qui estime être victime de harcèlement ou de violence au travail peut engager une action auprès du tribunal du travail pour obtenir une réparation, une injonction à l’égard de l’auteur pour cessation des faits, ou imposer des mesures à l’employeur. Mais il convient de recourir au préalable à la procédure interne de l’organisation car le juge, s’il observe que le tribunal a été saisi d’emblée, peut y renvoyer le travailleur et suspendre en attendant la procédure judiciaire.
Contacter l’unité psychosociale